Drôle de jeu que le Pachinko, qui ne marche quasiment qu'au Japon, mais dont beaucoup de Japonais sont fans, voire carrément accro.
Tout le monde sait comment ça marche et surtout pourquoi ça marche: dans ce pays où les casinos sont interdits, c'est le moyen le plus populaire et le plus répandu, facile d'accès à n'importe qui qui est majeur. (A noter cependant que les choses pourraient changer et il est possible que le premier casino japonais soit opérationnel juste à temps pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Il parait que c'est un projet du gouvernement Abe qui devrait être discuté en septembre).
Le système est simple: si vous gagnez beaucoup de petites billes, vous pouvez les échanger, à un comptoir de l'établissement, non pas contre des "vrais" produits de consommation, mais contre des petits "lots".
Vous sortez de l'établissement, et à moins de 50m en général, dans un lieu qui n'a officiellement aucun lien avec le jeu mais dont l'emplacement vous est expliqué par un plan "nonchalamment" posé sur le comptoir du pachinko, vous trouvez une petite guérite où vous tendez vos "lots". En échange, des billets et des pièces.
Ces lots sont plus tard "rendus" par la guérite au pachinko. Etc...
Mais plus encore que la difficulté de comprendre comment ces Japonais font pour rester des heures durant devant un jeu ne présentant quasiment aucun intérêt ludique et ce dans un vacarme continuellement assourdissant, le plus surprenant est qu'officiellement, la police japonaise a toujours dit, et continue encore aujourd'hui d'affirmer qu'elle n'a aucune connaissance du fait qu'on peut gagner de l'argent à travers ce jeu. Elle nie l'évidence avec un tel aplomb que même les politiciens commencent à s'en énerver.
Et actuellement, un débat sur ce système du pachinko est en train de grandir au Japon. Un débat difficile, on peut l'imaginer devant une telle attitude de la Police Nationale, en raison de la législation et de la moralité, et surtout pour des raisons économiques, sachant que le monde de la mafia y occupe une place importante...
(Copié sur la page facebook du Centre culturel franco-japonais de Toulouse (CCFJT))
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